MUHASHY François1, RIZINDE Jean-Claude², MASUMBUKO Céphas² & KINYATA Sylvain² – 1 Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique (Bruxelles, Belgique); ² Université de Goma (Goma, RD Congo)
Pourquoi et comment identifier la végétation dans laquelle on effectue un échantillonnage de champignons dans les pays de grands lacs d’Afrique?
L’écologie des champignons mycorrhiziens fait appel à des connaissances des végétaux vasculaires qui participent aux symbioses avec ces organismes. Les collections scientifiques des champignons, saprotrophes inclus, nécessitent des indications sur les milieux de leur provenance. Par ailleurs les études de la productivité de la mycoflore devraient généralement déboucher sur des comparaisons des résultats en tenant compte de types des végétations où ces quantifications ont été réalisées. Il est donc très nécessaire d’identifier nettement ces végétations, mais un mycologue n’est pas sensé maîtriser la typologie phytosociologique. C’est pourquoi des critères simples mais conformes aux concepts scientifiques pour reconnaître les types végétations sont proposés : - La physionomie, principalement la stratification et le recouvrement ; - La Flore, en l’occurrence les plantes dominantes sur lesquelles sera basée la désignation de la formation végétale dans et sur laquelle les recherches sont menées. En vertu de ces critères et grâce à la bibliographie sur la synécologie végétale d’Afrique tropicale, une classification succincte des divers types des forêts et des savanes des pays de grands lacs d’Afrique est présentée. Cette typologie abrégée facilitera l’auto-appropriation des connaissances requises sur les milieux préalablement aux échantillonnages de la mycoflore.